L’important n’est pas que je porte le flambeau jusqu’au bout, mais que je ne le laisse pas s’éteindre.

Christiane Singer

Retour de balade en forêt.
Souliers crottés, bonnet humide, joues froides. 
La bûche déposée plus tôt dans le poêle en fonte noire a été réduite en cendres. Seules quelques lueurs incandescentes et un léger voile de fumée au parfum d’écorce tiède témoignent du flamboiement préexistant.

Avec une maladresse de débutant, j’entreprends de remettre du petit bois et de souffler doucement sur les braises. Les voir rougir et permettre ainsi au feu de repartir dessine sur mon visage une mine d’enfant réjoui. Un enfant émerveillé, surpris et un peu fier aussi… De pouvoir compter sur lui-même pour apporter de la chaleur dans son intérieur. 

Que l’hiver soit rude ou doux à notre cœur, il nous appartient d’entretenir la petite flamme fragile de notre âme, de nourrir et d’activer le feu ardent de ce qui nous anime.
Nous seul en sommes « responsable » !
Tel le Petit Prince avec sa rose, faisons en sorte que cette responsabilité résonne non comme un fardeau, mais plutôt comme un rendez-vous joyeux à honorer chaque jour.