Les tout premiers jours de ce mois de mai 2019, j’étais présente au Salon du Livre de Genève pour représenter Ma Réalité Augmentée et proposer des séances de dédicaces au stand de la librairie Payot. « Vous êtes Sarah Morisse ? » « Euh… oui ! » Etonnant de passer de l’autre côté du stand, celui de l’auteur. J’attrape un stylo de circonstance et souris à la lectrice qui me tend le livre que j’ai écrit il y a plus de 18 mois. Une drôle d’expérience à vivre, partagée entre la sensation de réaliser un rêve d’enfant, mêlée à la joie sincère de poser un orteil dans l’industrie éditoriale et de pouvoir défendre mon travail d’écriture auprès de mes pairs. Fervente participante du Festival du Livre de Mouans-Sartoux depuis une vingtaine d’années, que ce soit pour la qualité de sa programmation, pour la simplicité des échanges avec les auteurs ou pour les sujets passionnants de conférences qui donnent tout son sens à la littérature – un prétexte à se questionner sur soi, sur l’autre et sur le monde – je me sens toujours à l’aise dans ces décors autour des livres, j’y déambule en visiteuse confirmée comme s’ils m’étaient un peu familiers.   Si le très classique Salon du Livre de Genève n’a pas le charme agitateur du Festival de Mouans-Sartoux (les comparer, ce serait comme mettre un yacht flambant neuf à côté d’un petit voilier équipé d’une éolienne et de panneaux solaires, vous voyez ?), il reste un incontournable efficace et une mise en avant confortable. Je retire de réelles satisfactions de la découverte de cet univers de promotion. La joie de rencontrer des lecteurs… … de lire dans leurs yeux la résonance avec des questionnements intérieurs et de constater avec un plaisir chaque fois renouvelé que mes mots aussi intimes et personnels qu’ils soient, aient pu les toucher dans ce que l’humain a de plus universel. La chance de côtoyer d’autres auteurs… … tels que Fabrice Midal ou la pétillante Frédérique Pichard avec qui la connexion fut immédiate et dont la rencontre m’a offert une magnifique discussion autour de nos pratiques respectives de reliance avec le règne animal. In fine, un joli clin d’oeil et un encouragement pour avancer résolument dans mes projets d’écriture plus personnels.